

Le grand maître bien après jadis, à planté sa plume dans
la fournaise, du ventre de la terre !
Un ruisseau rouge, en a jaillit, l'histoire de la vie
naquit des braises
du sein du verbe.
L'alphabet rimé, au gré de l'imagination du roi poète
S'est disséminé au-delà des confins de la création
Du néant, tirées, les lettres ont engendré
l'intelligence des êtres
Pastourelles, les cantilènes, odelettes, sont nées de
leur imagination
Troubadour d'un jour, barde d'un soir, de rime en rime
J'ai peins mon désespoir
Fabuliste boiteux, poète bucolique, de strophes en
strophes
j'ai béatifié mon espoir
Plus tard, bien plus tard... à l'âge où mes cheveux sont
devenus neige
A l'hermine d'un hiver vaincu, le printemps en moi à
émoustillé ma candeur
J'ai de ma plume, transpercé mon cœur
Un ru, rouge, s'en est épanché avec douceur, et peine
De cette encre vivifiante, en ressacs et reflux
perpétuels
S'est inscrite sur la page blanche, l'histoire de ma
souvenance éphémère.



©Poème de mon Mari Maurice |